Les États-Unis envisagent des investissements miniers en RDC

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RDC, Kinshasa

Les relations entre la République Démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis connaissent une dynamique particulière ces dernières semaines, marquées par deux visites successives de hauts responsables américains. D'abord, celle de Ronny Jackson, membre du Congrès américain et proche de Donald Trump, qui a suscité une vive controverse. Ensuite, celle de Massad Boulos, conseiller principal pour l'Afrique de l'ancien président Trump, dont l'objectif semble être d'apaiser les tensions et de promouvoir une coopération économique renforcée, notamment dans le secteur minier. *Une visite controversée de Ronny Jackson* En mars 2025, Ronny Jackson s'est rendu en RDC pour évoquer la situation sécuritaire et les opportunités économiques. Toutefois, son rapport de mission a soulevé une vague d'indignation parmi les Congolais. Il y dresse un tableau sombre de l'insécurité à l'est du pays et affirme que l'armée congolaise n'exerce "aucun contrôle effectif sur cette région". Ses accusations sur l'implication de pays voisins dans l'exploitation illégale des ressources congolaises ont également contribué à la polémique. Le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole Patrick Muyaya, a vivement rejeté ce rapport, rappelant que "la souveraineté de la RDC n'est pas négociable" et que les efforts déployés par les autorités pour stabiliser le pays ne sauraient être minimisés. *Massad Boulos : une mission pour restaurer la confiance* Quelques semaines après la visite controversée de Ronny Jackson, Massad Boulos, récemment nommé conseiller principal pour l'Afrique par Donald Trump, s'est rendu en RDC. Son déplacement semble viser à rectifier les effets de la visite précédente et à renforcer les liens économiques entre Washington et Kinshasa. Lors de sa rencontre avec le président Félix Tshisekedi, Boulos a mis en avant la volonté des États-Unis d'investir massivement dans le secteur minier congolais. Ces investissements, qui pourraient atteindre plusieurs milliards de dollars, s'inscrivent dans une stratégie plus large visant à réduire la dépendance américaine vis-à-vis de la Chine en matière de minéraux critiques comme le cobalt, le lithium et l'uranium. En plus des questions économiques, Boulos a insisté sur la nécessité de soutenir la stabilité sécuritaire du pays, affirmant que "la paix et le développement économique sont indissociables". *Une coopération économique renforcée ?* La visite de Massad Boulos marque donc un tournant dans les relations entre la RDC et les États-Unis. Après la controverse suscitée par Ronny Jackson, Washington semble vouloir rassurer Kinshasa sur ses intentions en proposant des accords économiques concrets. Toutefois, la RDC reste prudente quant aux véritables enjeux de ces investissements, notamment sur la gestion des ressources naturelles et la souveraineté du pays. Reste à voir si ces nouvelles discussions aboutiront à des engagements concrets, ou si elles s’inscriront dans la continuité des nombreuses promesses non tenues dans le passé. En attendant, la question de la sécurisation des ressources et du développement durable demeure au centre des préoccupations congolaises. Suivez profil-infos.com sur https://whatsapp.com/channel/0029VaxHrTwICVfcG7v3EZ1e/206