Catégorie : politique

COP29 : Absence de plusieurs leaders de taille !

Location
Bakou

La COP29 s'est ouverte hier, le 11 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan, rassemblant des représentants de près de 200 pays pour aborder des questions cruciales sur le climat. Un des principaux objectifs de cette conférence est la fixation d'un nouveau seuil de financement climatique qui remplacera l'engagement précédent de 100 milliards de dollars annuels, décidé en 2009, afin de mieux soutenir les pays en développement face aux défis du changement climatique. La COP29 se concentre aussi sur la mise en œuvre du "Bilan mondial," un processus destiné à évaluer les progrès mondiaux vers les objectifs climatiques établis lors de l'Accord de Paris. La première journée a vu la résolution des discussions autour de l'agenda, permettant aux débats de commencer sans retard. Le sommet des leaders mondiaux se tient aujourd'hui, le 12 novembre, et comprend la présentation de déclarations nationales, des tables rondes de haut niveau, et des événements spéciaux portant sur des sujets tels que le financement climatique et la transition énergétique. L’Union européenne y a réaffirmé la nécessité d'une contribution significative du secteur privé pour financer la transition verte, insistant sur le fait que les besoins de financement se chiffrent en milliers de milliards de dollars, bien que les financements publics espérés soient plus modestes Plusieurs rencontres bilatérales ont eu lieu lors de cette première journée, notamment entre des représentants du Bangladesh, de la Turquie, des Émirats arabes unis et du Pakistan, renforçant les relations régionales et explorant des solutions climatiques spécifiques à leurs contextes respectifs. Les leaders du sommet ont aussi participé à des tables rondes sur des sujets clés tels que la transition énergétique et le financement climatique, visant à soutenir des actions climatiques concrètes et à renforcer la résilience climatique globale Des événements de haut niveau se poursuivront au cours des prochains jours, avec des discussions centrées sur l’adaptation aux changements climatiques et le soutien aux pays vulnérables. Ce sommet promet des débats intenses alors que les pays tentent de trouver un terrain d’entente face à l’urgence climatique et à la nécessité d’un financement équitable. LA RDC ET LA COP29 La République démocratique du Congo (RDC) joue un rôle crucial lors de la COP29 à Bakou, notamment en représentant les intérêts de la région forestière du bassin du Congo, considérée comme le "deuxième poumon" de la planète après l'Amazonie. Avec des forêts tropicales immenses qui absorbent des quantités significatives de CO₂, la RDC et les autres pays de la région demandent un soutien financier accru pour préserver ces ressources vitales et lutter contre la déforestation. La gestion durable des forêts du bassin du Congo est essentielle pour les objectifs climatiques mondiaux, car cette région absorbe chaque année environ 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone. Représentée à ces assises par sa Première ministre, Judith Suminwa, la RDC met également en avant des discussions sur le "financement climatique" et la "justice climatique." Les pays africains, dont la RDC, plaident pour une révision des contributions financières des pays riches, en tenant compte des pertes et des dommages climatiques que subissent les nations africaines. Ce débat est renforcé par l'engagement pris lors de la COP27 de mettre en place un fonds pour les pertes et dommages, bien que la mise en œuvre concrète reste en cours de discussion à Bakou. De plus, la COP29 marque une étape vers l'intégration de nouveaux "indicateurs de résilience" pour suivre les progrès des actions climatiques, ce qui pourrait bénéficier directement à la RDC en facilitant l'accès aux fonds destinés à l'adaptation et à la résilience locale. La RDC espère que ce cadre renforcera l'accès aux financements pour le développement durable, en particulier pour les projets de protection de la biodiversité et de gestion des écosystèmes forestiers. En somme, la participation de la RDC à la COP29 est axée sur la sécurisation d’un financement international pour préserver ses forêts et s'adapter aux impacts du changement climatique, tout en demandant une justice climatique qui reconnaisse les contributions et les défis spécifiques de l'Afrique. Azerbaïdjan, en tant que pays hôte, a annoncé la création d'un fonds d'investissement climatique de 500 millions de dollars pour attirer davantage de fonds pour des initiatives climatiques, un geste symbolique pour montrer son engagement en matière de durabilité. LES GRANDS ABSENTS À la COP29, plusieurs dirigeants internationaux notables sont absents, reflétant diverses priorités nationales et crises politiques. 1. États-Unis : Le président Joe Biden a choisi de ne pas se rendre à Bakou, bien que les États-Unis soient représentés par des diplomates de haut niveau. Cela intervient dans un contexte d'incertitude sur les futurs engagements climatiques américains après l'élection de Donald Trump, qui pourrait à nouveau retirer les États-Unis de l'Accord de Paris 2. Union européenne : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, est absente en raison de la formation de la nouvelle Commission en décembre. Wopke Hoekstra, commissaire européen pour l'action climatique, représente l'UE. Le chancelier allemand Olaf Scholz n'est pas non plus présent en raison de crises internes en Allemagne 3. France : Le président Emmanuel Macron a annulé sa participation, citant des désaccords avec Bakou, notamment en raison du conflit du Haut-Karabakh entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. En conséquence, la plupart des ONG françaises ont également choisi de boycotter cette COP29 4. Chine : Le président Xi Jinping n’est pas présent, mais il est représenté par le nouvel envoyé spécial pour le climat, Liu Zhenmin. 5. Autres pays absents : Le président brésilien Lula, remplacé par la ministre de l'Environnement Marina Silva, et les dirigeants de pays comme le Japon, l'Australie, le Mexique, et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a boycotté la conférence en protestation contre les engagements insuffisants des grandes puissances. Il faut également noter l’absence de la Russie de Vladmir Poutine. Ces absences signalent des tensions géopolitiques et illustrent des priorités divergentes dans l’engagement climatique mondial.

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